Des noix de coco tueuses… ou pas !

150. Ce serait le nombre des victimes de chutes de noix de coco par an.
Une légende urbaine extrapolée d’une étude scientifique pour défendre les requins !

De l’étude scientifique…

En 1984, le docteur Peter Barss publie une étude dans la revue médicale « Journal of trauma » (journal des traumatismes), intitulée « Injury due to falling cononuts » (Blessures liées aux chutes de noix de coco).
Cette étude réalisée en Papouasie-Nouvelle Guinée, révèle que 2,5% des patients admis à l’hôpital, y entrent pour blessures dues à une chute de noix de coco. Ainsi en l’espace de 4 ans, 4 personnes ont été touché au crâne, et 2 d’entre elles ont malheureusement perdu la vie, sur le coup.

Fort de ce constat, flagrant, il extrapole dans son étude une estimation de 150 victimes annuelles à l’échelle mondiale. Cette étude, ô combien sérieuse, a même reçu le « IgNobel » en 2001 : une parodie du véritable prix nobel de médecine.

…à l’argument publicitaire pour une assurance voyage. 

L’étude aurait pu rester confidentielle, si elle n’avait pas connu une certaine notoriété par l’intermédiaire de la compagnie d’assurance londonienne Club Direct. Celle-ci souhaitant promouvoir un package d’assurances pour les risques incongrus des voyages, affirmait que les noix de coco étaient plus dangereuses que les requins, en s’appuyant sur l’étude du Dr. Barss. L’annonce de Club Direct affirmant même qu’il fallait certes faire attention aux attaques de requins, mais qu’il était encore plus important de faire attention à ne pas s’assoir sous un cocotier.

Les noix de coco seraient donc devenues de véritables tueuses, perpétrant 10 fois plus d’attaques que les requins !
Un argument tout trouvé pour Georges Burgess, spécialiste mondialement reconnu des requins, pour relativiser l’importance des attaques (de requins) sur les plages de Californie, pendant l’été 2001. Les médias, friands de ce type de comparaisons spectaculaires donneront alors à cette légende urbaine sa dimension internationale.

Autant vous l’avouer, chez Vaïvaï, on a un peu l’impression que tout ça c’est des chiffres manipulés et extrapolés !
Mais si ça peut aider les requins à se refaire une réputation, tant mieux. D’autant que les noix de coco, elles, ne semblent pas en souffrir.

NOTE : A noter qu’à ce jour, aucune attaque de brique de Vaïvaï n’a été recensé !